visite à Oradour

Le Jeudi 3 avril 2003 tous les élèves des classes de 3ème sont allés à Oradour sur Glane, visiter le Centre de la Mémoire et le Village Martyr.

Autrefois Oradour était un gros bourg tranquille, prospère, où les habitants de Limoges aimaient à se rendre par la ligne de tramway pour respirer l’air des champs, goûter toutes les joies de la campagne en ce temps de guerre et de restrictions.
Oradour était un bourg refuge qui accueillait des Lorrains, dont 13 enfants scolarisés, avec leur maître.
Il ne s’était jamais rien passé à Oradour ; point de maquis, aucune histoire entre l’occupant et l’habitant.

Le 10 juin 1944 : Oradour est entré dans l’Histoire.
Il était environ 14 heures lorsque la division S.S. Das Reich arrive à Oradour; dans le cadre de la guerre totale, une localité de la région limousine serait supprimée afin de terroriser la population civile et pour « servir d’exemple ».
Toute la population fut rassemblée sur le champ de foire; très peu de personnes songèrent à s’enfuir, d’ailleurs le village était cerné et encerclé de toutes parts.
Puis les hommes furent divisés en 6 groupes et conduits vers des granges; les S.S. qui avaient installé des mitrailleuses à l’entrée des remises massacrèrent les hommes puis recouvrirent leurs corps de paille et de fagots et mirent le feu aux différents lieux de supplice. Seuls cinq hommes échappèrent à ce massacre.

Les femmes et les enfants furent conduits à l’église : après avoir disposé une caisse fumigène destinée à asphyxier les prisonniers, les S.S. mitraillèrent et jetèrent des grenades incendiaires.
La chaleur de l’incendie fit fondre la cloche de l’église.

Puis le village fut pillé et incendié.
Une femme, Mme Rouffranche, réussit à s’enfuir de l’église par un vitrail cassé. C’est la seule survivante du massacre de l’église.

vitrail central par lequel Mme Rouffranche s'est échappée

Un seul enfant, Roger Godfrin, âgé de huit ans, un jeune Lorrain, qui se dissimula pour ne pas aller au rassemblement, échappa à la tuerie.

Il y eût 642 victimes lors de cette barbarie : 191 hommes, 247 femmes et 206 enfants.
Sur 642 morts, 52 pourront être identifiés; le 11 juin au matin les S.S. sont revenus afin de mutiler et de faire disparaître les corps, comme si l’ennemi mort ne devait pas avoir de cercueil afin que le deuil soit impossible. A Oradour, comme dans les camps d’extermination, il ne restait que des cadavres mutilés, des os et des cendres.

De 1939 à 1945, le régime nazi a provoqué la mort de millions de personnes ; les hommes, les femmes et les enfants d’Oradour en font partie. Les élèves de Jonzac se sont recueillis et leur ont rendu hommage pour que cette blessure faite à l’humanité demeure dans leur mémoire.

Le Centre de la Mémoire a été inauguré en 1999 et il est destiné à replacer Oradour dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale et de perpétuer à l’avenir un message de mémoire et de paix, malgré le temps qui fait son œuvre sur les ruines et les derniers témoins qui s’en vont.

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